Superficie: 13 111 km2 (soit la superficie de l'île du Roi Guillaume)
Point culminant : le Pic Pur (813m)
Largeur des côtes : 4 800 km
Population : 480 000 approx. (appelées les Harrochois-es) surtout concentrés à et autour de Dunsmuir.
Capitale : Dunsmuir.








Le virus Wild Cards aurait été libéré dans l'atmosphère il y a 40 ans. Cela, tout le monde pourra vous le dire. Pourtant, si vous creusez un peu, vous ne mettrez pas longtemps à remarquer que personne, pas même les vieillards, ne semble capable de se rappeler un jour d'une époque sans la menace de ses mutations aléatoires.

Alors que le monde sombrait dans la panique, Harroch s’est volontairement isolée espérant se protéger. Personne ne se doutait que le virus avait été relâché assez haut pour être emporté par les courants aériens et infecter sur la totalité du globe, l'île comme le reste.

Les bateaux qui assuraient les traversées avec le continent ont été les premiers à faire les frais de la nouvelle politique. Cannibalisés pour réparer les chalutiers ou tout simplement coulés pour éviter la contagion, il n'en reste plus un seul aujourd'hui.

La population s'est repliée sur elle-même dans une psychose permanente. Les références au monde extérieur vu comme hostile ont été éradiquées. Brûlées, enterrées, effacées des mémoires par un exercice collectif d'autocensure. Il est officiellement impossible de trouver même une simple mappemonde.










Le climat d'Harroch est fait de longs hivers au froid sec où la température descend parfois jusqu'à -15 degrés, ponctués de chutes de neige qui peuvent être assez conséquentes. Les étés sont humides, souvent orageux et venteux et le mercure atteint les 23 degrés au maximum.

Les paysages alternent entre des forêts denses principalement composées de résineux et des terres agricoles autour des petits villages qui constellent la campagne. Les routes sont peu nombreuses souvent en ligne droite et à l'exception des axes principaux autour de la ville de Dunsmuir, seule grosse agglomération de l'île, elles se limitent souvent à n'être que des chemins boueux.

La faune est un exemple de la faune traditionnelle nordique entre de grands herbivores (caribou, élans), de grands carnivores (ours, loups) et de petits animaux souvent trappés pour leurs fourrures (castors, loutres, renards roux, visons et hermine). D'autres créatures plus terrifiantes et bien plus dangereuses hantent aussi la campagne. (voir les annexes Bestiaire et Légendes Locales). Vivre isolé dans la campagne est dangereux et sera donc à vos risques et périls. La protection des gens assez fous pour s'y risquer est assurée par des compagnies mercenaires (voir Les différentes organisations).










La population d'Harroch est ethniquement et culturellement diverse. En clair, toutes les couleurs de peau sont présentes ainsi qu'une grande variété de pratiques culturelles sont présentes à Harroch même si la population a oublié leurs origines. Les Harrochois-es ne discriminent pas sur la couleur de peau ou sur le régime alimentaire.

On pourrait penser que les Jokers ou les Aces seraient traités différemment au regard de la loi. Il n'en est rien. Si les Jokers les plus repoussants ont du mal à s'intégrer dans la population sans que les gens ne sursautent à leur simple vision, ils ont exactement les mêmes droits que tout le monde. Le rejet social, en revanche, leur complique les choses quand il s'agit de trouver un travail ou un logement. Il est courant que certains vivent comme des marginaux, dans les égouts ou dans des squats, ayant du mal à trouver un propriétaire qui veut bien leur louer. Le milieu criminel profite largement de la position discriminant des Jokers qui faute de trouver un travail légal doivent se résoudre à des moyens plus occultes pour assurer leur subsistance.










L’île est dirigée par le "Conseil". Composé d’un groupe d'anonymes, probablement issus de l'élite de la nation, il se réunit entre deux et trois fois par semaines pour veiller au "bien-être" de la population. Il est quasi impossible de connaître l'identité de ses membres. Ils organisent la propagande officielle via la culture et s'expriment directement à travers leur porte-parole.

L'omniprésence de la parole du Conseil a réussi à convaincre même les plus éduqués de ses citoyens que le monde se limite à leur île. De même, ils sont nombreux, ceux qui pensent que l'autoritarisme en place l'est pour le bien du plus grand nombre.

Le Conseil ne lésine pas sur les moyens pour faire respecter son autorité. Ils ont à leur disposition un corps armé milicien nommé « Le Bras », composé de plus de 4 000 hommes, chargés de patrouiller dans les villes et villages pour veiller à l’ordre public. Ils ne se rendent dans les fermes isolées qu'à la condition d'une dénonciation de rébellion, laissant ces dernières se défendre elles-mêmes le reste du temps.

La surveillance se fait à coups d'espionnages de masse, de caméras de surveillance omniprésentes et d'agents infiltrés.

Toute personne jugée coupable de contrevenir à l'ordre public peut se voir infliger une forte amende ou encore être battue sur la voie publique. La couverture médiatique de ces châtiments dépend de la gravité du crime et est laissée à l'appréciation du Conseil. Les crimes de sang, la rébellion contre le pouvoir en place ainsi que l'organisation d'une religion sont réprimés par une peine d'emprisonnement à perpétuité dans la Prison de l'Oubli en pleine campagne.










La monnaie d’Harroch  est le dollar.

Les changements survenus à la suite de la crise du Wild Cards n'ont pas tellement bouleversé les strates sociologiques à quelques exceptions près. Toutes les industries qui dépendaient du tourisme extérieur ou du contact avec l'extérieur se sont effondrées, causant parfois la ruine de familles entières.

L'île est autosuffisante. Les fermes, éparpillées dans la campagne, cultivent du grain et des oléagineux (blé, blé dur, avoine, orge, seigle, lin, canola/colza, soja et maïs), mais s'occupent également d'élever du bétail (pour la consommation de la viande, du lait, des œufs, mais aussi de la laine et du cuir). Les habitants d'Harroch pratiquent l'horticulture aussi bien maraîchère que fruitière et un petit port de pêche fournit l'île en produits venus de la mer.

Les usines produisent du textile, du fer, et du plastique, mais les matières premières se font assez rares et précieuses, ce qui rend la récup et la débrouillardise de prime mesure. Un mince filet d’or exploité par une poignée de courageux subsiste dans la seule mine de l’île.











La population locale produit son propre contenu culturel. Tout doit être approuvé par le gouvernement pour être disponible via les réseaux officiels.

Cela fait donc des décennies que la culture n’a que peu ou pas évoluée sur l’île, complètement figée dans les années 80 (à l'exception de quelques détails marginaux types motifs). On écoute du hard rock et des balades pop à la radio, on aime les séries télés, soaps opéra et les films d’actions et familiaux à la télé, et la quasi-totalité d'entre eux est produits et réalisées au centre médiatique à Dunsmuir. On porte du spandex et des vestes en cuir, et on aime les coiffures volumineuses (très grossièrement résumé, mais restez trendy !)










Obligatoire de 6 à 14 ans, les enfants apprennent les bases de l’éducation (français, mathématiques, sport, vivre ensemble…), mais également les lois du Conseil ainsi que des cours pratiques tels que gérer son argent ou coudre et cuisiner (en cours mixte). L’accent sur la praticité est particulièrement mis en avant pour les enfants des fermes qui devront probablement aider leur famille plus rapidement que les autres.

Le premier cycle (3 à 6 ans) est généralement dispensé dans des petites écoles dans les villages. En revanche à partir de 6 ans, les établissements scolaires ne sont plus disponibles qu'à Dunsmuir, et les élèves doivent prendre les bus scolaires, quitte à faire plusieurs heures de route par jour ou dormir dans des internats sur place.

Passé 14 ans, les élèves peuvent légalement arrêter d’étudier et commencer leur vie active, ou bien commencer un apprentissage (jusqu’à 2 ans supplémentaires d'études), pour faire le métier de leur choix. Bien souvent, il s’agit d’une formation intense dans une entreprise spécifique qui veut bien d’un apprenti. Ce dernier recevra un petit salaire.

Les apprentissages ont la réputation d'être souvent effectués dans des conditions éprouvantes. Si leur acceptation est soumise à l’aval du gouvernement pour l’apprentissage, celui-ci n'intervient pas dans son déroulement.










Internet n’existe pas et le principal moyen de communication reste le téléphone domestique (non portable).

La VHS est extrêmement populaire, autant que le vinyle, pour permettre aux ménages de pouvoir avoir ses œuvres préférées a la maison. Les cassettes existent encore, popularisées par le walkman.

Les ordinateurs personnels et les consoles de jeux se sont définitivement installés dans les maisons, bien que les arcades aient encore un succès fulgurant chez un public modeste, incapable de se payer une console de jeu. La dernière console sortie est la Jamax 20, du studio DeadJam. Elle précède a la DeadJam 10.

La technologie n’évolue que très peu, par manque d'émulation, d’ambition, mais aussi à cause de la censure gouvernementale. Les efforts des recherches sont exclusivement tournés vers l'amélioration des techniques de surveillance. Ironiquement, les progrès les plus notables sont effectués sur les jeux vidéo.










L’unique hôpital de l’île a été construit après l'arrivée du virus grâce à une assemblée de médecins qui a réussi à réunir assez de fonds privés pour sa construction. Bâtiment rutilant, il est inaccessible à la plupart des insulaires et pour cause, les soins sont un service privé et se faire soigner est généralement hors de prix.

L’hôpital étant donc beaucoup trop cher pour beaucoup de gens, les médecins indépendants sont perpétuellement réquisitionnés et fixent eux-mêmes leurs tarifs. Aucune médecine n’a été interdite ou valorisée, on peut donc trouver absolument tout type de spécialité, même les plus absurdes. Les charlatans sont donc légion.

Il n’existe pas de structure spécialisée pour accueillir les patients souffrant de graves problèmes mentaux. En fait, ils sont généralement envoyés dans les mêmes prisons que les pires criminels, s'ils sont découverts et/ou dénoncés.










Les croyances datées d'avant l'arrivée du virus ont été effacées aussi bien de la mémoire collective que de l'espace physique. Aucun texte ou bâtiment n'a survécu à la purge du Conseil qui promeut une société parfaitement athée. Dans les faits, la réalité est plus complexe. À cause des légendes urbaines et des créatures étranges qui hantent l'île, les gens ont développé des systèmes de croyances privés. Prohibée par le Conseil, l'appartenance ou la constitution d'un culte est très sévèrement réprimée par l'intervention du Bras.

Les rumeurs vont bon train sur les cultes existants. Elles parlent entre autres d’une étrange secte en ville qui laisse de mystérieux flyers traîner un peu partout en ville, mais également d’une église discrète en ville, vénérant un jeune homme décédé dans des circonstances étranges.










L'homosexualité n'est pas illégale a Harroch, mais elle n'est pas encouragée non plus, pour des questions démographiques, le gouvernement insistant sur la nécessité de garder une population constante. Les personnes queers sont présentes dans les médias, mais elles n'y sont pas spécialement présentées sous leur meilleur jour. De la même façon, le mariage homosexuel n'est pas autorisé.

La transidentité non plus n'est pas pointée du doigt, bien qu'il est impossible d'avoir un traitement hormonal/chirurgical sécuritaire pour eux, vu la situation de la médecine sur l'île. En revanche, il est tout de même conseillé de ne pas choisir le célibat, vu les velléités reproductives du gouvernement. Un couple homosexuel peut adopter et avoir des enfants hors ménage pour le bien-être d'Harroch et de sa démographie.

Le divorce est possible, mais mal vu. Il est autorisé seulement en cas d’infidélité ou violences conjugales.