Tu es debout dans une allée, sous la lumière jaune des réverbères avec la rumeur de la ville, moteurs et néons, qui monte tout autour de toi. Il a plus un peu plus tôt dans la soirée et, sans ta veste en cuir, tu aurais froid. Il monte une odeur d’eau de l’asphalte trempé mais tu la remarques à peine. Tu es un trop fasciné par la fresque en face de toi. Elle occupe la totalité du mur d’une usine désaffectée. L’artiste a dû y passer des jours pour à grapher le béton pour y faire naître ce motif. La première chose qui te frappe c’est une silhouette humaine androgyne avec quatre bras et quatre jambes. Quelque chose dans ton cerveau te murmure qu’il s’agit de l’homme de Vitruve mais cela ne fait aucun sens. Il n’y a aucun village appelé Vitruve sur l’île d’Harroch.

Autour de la silhouette, trois cartes. Un as de cœur au-dessus de la tête. Un deux de carreaux à sa droite et un joker à sa gauche. Il te faut un peu plus de temps pour repérer la carte de la reine noire à ses pieds… Le Wild Card. 40 ans ou presque que le virus a avalé le monde, laissant Harroch, ton île, se refermer comme une huître autour d’une perle d’humanité. As, deux, jokers, nats. Tous infectés avec des degrés différents. Des Nats porteurs sains aux As presques divins en passant par les Jokers et leurs mutations dangereuses, tu vis avec. Mais il y a d’autres choses à Harroch. Des monstres, des miracles, des rumeurs. Et ces prospectus qu’on voit traîner au détour des ruelles qui murmurent que sous la propagande gouvernementales, des sectes échangent des secrets cosmiques sous le manteau.

Sous les néons d’un monde coincé dans les années 80, dans une dystopie entre cyberpunk citadin et mysticisme médiéval rural, qui serez-vous?