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Mud-spattered and thorn-scratched [Scarface]

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Wilhelm
Montagne mouvante
Wilhelm
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Lun 9 Nov - 23:36
Mud-spattered and thorn-scratched
Wilhelm et Scarface




Contexte du rp : Scarface s'est retrouvé dans la panade après que ses clients soient probablement tombé sur un os alors qu'ils étaient en planque dans les terriers avant d'être accompagnés en lieu sûr. Wilhelm a accepté de l'aider pour savoir ce qu'il s'est passé, et éventuellement sauver les survivants. Si il y en a.
Acceptez-vous des nouveaux joueurs dans votre rp ? Tout a fait, on aura probablement besoin d'un coup de main.
Wilhelm
Montagne mouvante
Wilhelm
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Lun 9 Nov - 23:41


Mud-spattered and thorn-scratched
Scarface & Wilhelm


Le Pic Pur était cette silhouette menaçante qui avait toujours veillé sur sa vie. Un grand sage qui se dressait de sa superbe sur l’île d’Harroch. Aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, Wilhelm avait toujours eu l’impression que le massif gardait éternellement ses yeux sur lui. Comme un paternel méfiant et aux aguets. Lui prêtant une force qu’il n’a jamais demandé, pour mieux l’écraser le jour où il s’y attendra le moins. Un paternel exigeant et silencieux, pour lequel le vieux Joker était perclu de questions, qui n’auront jamais aucune réponse. Peut-être bien que le rôle de vieille déité d’Harroch, sur lequel le Pic semble s’asseoir est totalement ursupé. Peut-être bien que le vieux massif est tout aussi ignorant de ce qui se passe autour d’eux. Peut-être est-il une victime immuable et immortel d’une énième malediction.  La simple pensée d’une chose pareille plongeait le roublard dans la perplexité. Plus que personne, il savait ce que c’est que d’avoir une peau de pierre, et il ne pouvait qu’imaginer l’horreur d’en être l’éternel prisonnier, obligé de voir le monde défilé devant lui. Peut-être lui aussi finira comme le Pic Pur, en effrayante silhouette, regardant de haut les pauvres fous comme eux. Courant a leur perte.

Cheveux aux vents et bécane vrombissante, suivant de près la caisse rutilante de son acolyte, voilà quelques dizaines de minutes que la silhouette menaçante du Pic Pur les dominait. Bien qu’il avait tellement levé les yeux au ciel que le géant de pierre était persuadé qu’ils finiraient par sortir de ses orbites, quand le jeune joker était arrivé à l’auberge pour lui demander de l’accompagner, les yeux rivés sur le sol et marmonnant dans sa barbe comme un adolescent qui a fait une bétise. D’ailleurs ça y ressemblait à s’y méprendre. Mais de bonne grâce, Wilhelm a fini sa bière, le bruit de sa chaise qui se déplace alors qu’il se lève qui rappelle les coups de tonnerres, jetant son manteau de fourrure sur son épaule, et lui intima de mener sur le chemin vers la source du problème.

“Y’a pas a dire, Oscar…” Fit le géant de pierre en quittant sa moto, tirant son énorme tignasse en arrière et arborant son meilleur ton de l’oncle chiant qui gourmande le chiard de service pour avoir fait une énième connerie. “Tu t’es vraiment dépassé sur celle-là.”

Et pour cause. Si le jeune borgne s’est décidé a venir demandé de l’aide, alors qu’il était écrit sur sa bouille que c’était probablement la chose qu’il abrorait le plus au monde, c’est qu’il était dans une sacrée panade. Wilhelm avait toujours eu une certaine affection pour ce gosse perdu, le jour où il était tombé dessus. Et en plus il avait le mérite d’être débrouillard. Beaucoup de gamins  comme lui le sont. Wyl pour ainsi dire, se souvenait qu’il l’avait été.

Mais voilà, le temps d’aller faire une course  -ou partir pisser, il ne sait pas vraiment- les clients que Scarface a laissé dans un coin de la mine pour les conduire en lieu sûre, et il avait entendu assez de trucs flippants pour ne pas prendre le risque qu’une saloperie lui tombe dessus. Ce qui était probablement la chose la plus intelligente qu’il aurait pu faire. Et pour les autres enfermés dedans… bah au mieux Oscar les avait assez bien planqué pour sauver leur derche. Au pire, bah des restes ça se pille. Rien de nouveau sous le Soleil.

Coutelas, hachette et bombe de flash à la ceinture. Shotgun dans une main, et lampe torche dans l’autre, si Wilhelm arbore le détachement de ceux qui ont beaucoup trop fait ça dans leur vie, il n’ignore pas  que ça pourrait tout de même être son dernier tango aujourd’hui. Mais il en doutait franchement.

« Dans quel trou tu les as fourré tes clients ?... »
Fit-il en s’approchant d’une entrée du gouffre, mains sur les hanches. « J’espère que tu factures pas les heures sup’. Ça serait quand même un coup bien crevard. »

(c) DΛNDELION
Scarface
Borgne To Be Alive
Scarface
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Dim 27 Déc - 13:46
 


Mud spattered and thorn scratched

Roh allez, ça va être une grande aventure”, ses mots commencent à tourner comme les paroles d’un vieux disque rayé face au songeur impassible, accoudé au comptoir. “Juste toi et moi, un bon dégommage de monstres et d'la picole à la fin. T’aimes l’action non ?

Un sourire malicieux déforme son visage à moitié figé dans le temps – pour disparaître presque aussitôt dans les affres de l’oubli. Lincoln soupire. Rien à faire : bien qu’il lui ait permis d’entrer dans la taverne en premier lieu, l’homme devant lui reste de marbre ; un putain de livre fermé qui se contente à la place de faire tourner sa pinte entre ses mains. Le garçon commence à perdre patience.  

Bon, d’accord !” il capitule, bras écrantés et paumes au ciel. “J'ai merdé, c'est c’que tu veux entendre ? Mais là j’ai des clients qui ont genre VRAIMENT b'soin d’aide, alors faut qu’on s'magne le cul.....allez steplait...

Lincoln détourne le regard, incapable de croiser celui du chasseur. Quel idiot il fait, réduit à ramper lamentablement devant un ainé, lui qui clame toujours haut et fort être le plus à même de s’occuper de son illustre postérieur. Ha. Il est décidément tombé bien bas. S’il pouvait fusionner avec le sol il le ferait sans hésiter. Pourtant, le voilà devant Wilhelm à quémander comme un chien réclame une friandise, prêt à donner la patte pour obtenir une faveur.

Il faut dire qu’il s’est empêtré dans un sacré merdier sur ce coup, et qu’il ne pense pas pouvoir s’en sortir à coup de pirouettes et claquements de doigts cette fois-ci. Il l’a dit lui-même entre deux oursons de gélatine lorsqu’il a rejoint la joyeuse troupe un peu plus tôt : “Hm hm, aucune chance que j’foute les pieds dans c’foutu bordel !”. A sa décharge, la mine semblait être une meilleure alternative quand ils sont tombés en rade d’essence, avec ce groupe de valseurs dans les parages. Il ne voulait pas prendre le risque de les laisser à découvert en pleine forêt. Mais voilà, le temps d’aller à la station la plus proche et de revenir, tout est parti en vrille de manière spectaculaire. Comme chaque épisode de sa putain de vie. Et si un jour on en venait à faire sa biographie, qu'on lui donne le titre “c’était pas sensé s’passer comme ça ou l’art d’improviser quand tout s’casse la bobinette”. Il a d’abord été tenté de se tirer comme un amant au petit matin, naturellement. Tant pis pour cet enfoiré qui méprise les gens comme lui, et sa pouffe qui a cru bon de poser ses paturons sur la boite à gants de sa caisse. Mais filer à l’anglaise reviendrait à dire au revoir à son fric, et à sa réputation si cela venait à s’apprendre dans le coin. Oh et puis merde, la gosse avec eux sait fermer son clapet au moins, et ne mérite certainement pas de finir comme bectance pour il ne sait quelle saloperie affamée. Alors il a fait le plein, et a probablement pris la meilleure décision en se dirigeant vers la première personne à laquelle il a pensée pour le sortir de cette bien mauvaise posture.

The Stone, comme on l’appelle, lève superbement les yeux au ciel, termine sa pinte d’une traite et fait résonner avec fracas son tabouret dans l’enceinte de l’auberge. Scarface sourit. Il en est.

***

La fenêtre remonte, la portière s’ouvre ; ses bottes frappent le sol. Lincoln sort de la corvette sombre, observe les alentours pour s’assurer qu’ils ne sont pas suivis, puis avec un air satisfait lâche sa cancéreuse sur le bitume crade – et l’écrase avec le bout de sa chaussure usée.  

Merci ! J’aime pas les gens qui font les choses à moitié”, il fait claquer sa langue contre son palais, et réajuste sa veste.

Le passeur se dirige machinalement vers le coffre de sa belle et l’ouvre en grand, pour révéler une superbe collection d’armes en tous genres - et surtout à feu, ensevelies entre trois t-shirts sales qui se battent en duel. Après une vague inspection, il prend finalement un couteau à cran qu’il attache à sa ceinture, et un fusil à pompe ; puis une lampe torche qu’il coince dans son pantalon. Le coffre claque, son regard dévie sur le chasseur qui l'attend.

Lincoln se méfie de tout le monde, particulièrement des hommes costauds et plus âgés. Si Wilhelm fait assurément partie de cette catégorie, il est surtout imposant de par sa morphologie... envahissante, qui le surplombe de bien un demi mètre, et sa voix rauque et autoritaire - de quoi se sentir ridiculement minuscule en comparaison ; petit garçon chétif face à la carrure de la montagne ambulante. Le borgne déteste la sensation. C’est comme un serpent qui rampe sous sa peau, lui déchire les entrailles avec une colère qu’il a du mal à contrôler - et le pousse toujours à l'ouvrir, peut-être un peu trop, en sa présence. Pour paraître moins vulnérable, pour montrer qu'il se défend.
Pourtant autant qu’il ne veuille l’admettre, s’il éprouve une certaine crainte envers le chasseur bourru, il y a aussi une forme de reconnaissance qui brûle en lui - mais surtout un certain respect face à celui qui lui ouvre parfois les portes de l’auberge. Ou encore qui accepte de plonger tête baissée avec lui dans un trou où ils ne savent pas même ce qu’ils vont rencontrer. C’est probablement pour cette raison qu'il s'est quasiment instinctivement dirigé vers lui ce soir, non pas que les noms se bousculent sur la liste de toute manière.
Oh il n’est pas un vieux fou pour autant, il sait que toutes les choses de la vie ont un prix et que viendra un jour où Wilhelm réclamera son dû. Il ne peut pas faire ça de gratuité de cœur, personne ne fait jamais rien pour lui de gratuité de cœur. Simplement, pour l’instant la situation lui convient.  

Scarface rejoint l’homme à l’entrée des mines. A sa question, il sourit sans humour, de quoi annoncer la couleur de sa réponse avant même de cracher le moindre mot. “C'est les affaires. Et j’ai besoin d’pognon”, il ajoute un peu sèchement, incapable d’admettre qu’il n’a rien mangé de plus que des bonbons chimiques depuis deux jours. Difficile de squatter des spots en ce moment. Au moins il aura eu l’avance sur salaire pour l’essence, si les choses en venaient à tourner encore plus mal pour ses clients. “Par ici”, il indique un trou un peu plus loin, liaison directe avec la bouche des enfers.

Les voilà donc, fin prêts à pénétrer les ténèbres de la crevasse, et à affronter ce qui se cache dans les ombres. Lincoln observe distraitement l’intérieur.  “Putain il faisait pas si sombre tout à l’heure...” Il n’aime pas ça, bien qu’il fasse tout son possible pour sonner indifférent. Il s’apprête à descendre dans le noir, dans un endroit confiné ; tout ce qu’il adore en un seul et même lieu. Mais quelle brillante idée il a eue. Il y a des jours comme ça, où il ferait mieux de se casser une patte plutôt que prendre des décisions. Un frisson traverse sa colonne vertébrale, une partie de son cerveau ne peut s’empêcher de penser : et si c’était l’Ange, qui l’avait retrouvé, et qui l’attendait là-dessous ? Est-ce que Wilhelm est de mèche avec lui ? Est-ce qu’il est juste venu pour observer le spectacle ?

De toute manière, produit de son esprit déjanté ou dure réalité, il ne peut plus vraiment faire marche arrière. Scarface arme son fusil, et ouvre la marche.

Codage par Libella sur Graphiorum
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