Une lumière sur les planches [Sirenson]

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Samson Brett
En Haut de L'Abysse
Samson Brett
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Ven 26 Mar - 21:31
Une lumière sur les planches
Siren




Contexte du rp : Ce soir, c'est la première d'une nouvelle pièce, qui a beaucoup fait parlé d'elle dans la presse. Samson a été convié à la soirée, comme les autres Aces, pour faire bonne figure lors de cette soirée. Hélas, depuis la dernière apparition de sa femme, ses crises se font de plus en plus proche...
Acceptez-vous des nouveaux joueurs dans votre rp ? Pourquoi pas ?
Samson Brett
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Ven 26 Mar - 22:23
Une lumière sur les planches
Samson ft Siren
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Tu es fortement contrarié ce soir. Bien plus que les autres soir, où ils viennent te déloger de ton antre de chaos. Avec leurs grosses pattes, qui te broie toujours les os, faisant apparaître de véritable constellation sur ta chair. Ils pourraient si facilement te briser. Qui le saurait ? Personne ne le verrait. Tout le monde s’en fiche….
Tu ne voulais pas leur ouvrir, mais ils t’ont forcé. Tu n’as pas le choix. Tu n’as jamais le choix. Tu ne l’as jamais eu, tout au long de ta misérable existence.


- « Mais vous n’êtes pas préparé ? Constata avec un agacement non feint, l’un des gorilles venus le cueillir pour cette soirée.
- Parfaitement ! Pour le film à la télé ! » Se défendit l’intéressé, parfaitement sincère.
Les doigts de Samson se refermèrent sur le col châle de son vieux peignoir mité - dont la seule sortie qu’il méritait vraiment, était celle pour la décharge – observant les trois hommes d’un air de mépris et de peur mêlé. Toujours presque taillé pareil, dans leur costume toujours impeccable et sombre. Parlant d’une même voix, mué par une même pensée. Pantin fait de chair et d’os, aussi cauchemardesque que les monstres se cachant sous le lit des enfants.
Malheureusement, parler bien plus fort ne les ferait pas fuir. En effet, le son de sa voix avait été un peu élevé, mais lui ne semblait même pas l’entendre. Comme s’il devenait sourd.
Non, tu n’écoutes que moi. Que nous. Comme le brave clébard que tu es. Tu as oublié, n’est-ce pas ? Bien-sûr que c’était écrit. Mais tu l’as arraché. Nous l’avons piétiné. Ne le nie pas. Personne ne l’a pris. Pas d’excuse. Ton cochon l’a mangé ? Tu n’as plus de cochon…
Un filet de sueur froide coula le long de son échine, alors que les agents du Bras pénétrèrent dans l’appartement sans y être invité. Agacé d’être toujours en retard, à cause de ses petits manèges plus ou moins conscients. Ses mais se serrèrent un peu plus sur les pans de son vêtement, pour se protéger de cette intrusion, ainsi que du danger que représentait ces hommes.
Tu ne te réjouis pas ce soir. Leur nombre, leur carrure imposante… Ça te rappel cette nuit. Ce que tu as perdu. Te reste-t-il encore un peu de dignité ? Vois… il t’attend…

Les voix résonnaient si fort dans son crâne, que l’As entendait à peine ce que son geôlier lui disait, à l’autre bout du couloir, tandis que les autres semblaient observer, critique, l’état général du lieu. Parfois, ce n’était pas une femme de ménage qu’il leur fallait, mais un nettoyeur de scène de crime, accompagné d’un rénovateur d’intérieur… Mais il s’en foutait pas mal de ce que les uns et les autres, ici présent, pouvaient bien penser de son "lieu de vie". Trop occupé qu’il était à tenter de compter dans sa tête, comme un mantra, sous l’ouragan de parole qui lui assaillait les tympans, pour retrouver un minimum de faculté sur ses pensées.
Où était-elle ?
- « Un, deux, t… »
L’autre le poussa dans sa chambre, lui désignant le costume qu’il devait porter pour bien paraître. Ignorant ses ongles meurtrissant la chair de ses tempes, et qui se referma presque aussitôt que ses doigts en furent éloignés d’une poigne ferme.
Tu connais ce regard, tu l’as déjà vécu. Si tu ne t’habilles pas, ils le feront pour toi. Nu. Seul. Humilié. Tu ne veux pas qu’il assiste à ça, n’est-ce pas ? Mais où est-il ?... Où est qui ? Il t’a encore laissé tout seul. Abandonné. C’est ton sort. Pour le pire des pères.
Ils savent sur quelle corde tirer.


Samson ne demanda même pas où ils pouvaient bien le traîner. De toute manière ils ne lui répondaient jamais. Ça ne les amusait que trop bien, de le voir découvrir à quelle sauce il allait être mangé.
La seule idée de retrouver les autres Aces, faisait monter en lui angoisse et fureur.
- « Un, deux… »
Pas le temps de jouer pour sortir de l’appartement, ou descendre les étages. Il flotte au-dessus des dalles, regardant défiler les numéros de l’ascenseur, comme les vaches regarderaient passer le train. L’envie de trouver d’autres stratagèmes, pour les mettre plus en retard qu’ils ne le sont déjà, est aux abonnées absente. Se retournant, Samson jeta un regard vers l’immeuble. Il lui manquait quelque chose…
Où était-elle ?
Ça t’angoisse. Ça t’angoisse. Comme la pénombre de cette voiture, aussi noire que cette nuit sans lune. Pas le temps de compter, elle t’avale et tu t’enfonces. Tu es partit sans elle…

Le regard perdu dans la contemplation de la moquette, dans laquelle s’enfonçaient ses chaussures de pingouin, l’As entendait à peine le ronronnement du moteur de la berline, ni ce que pouvait bien lui raconter l’homme assis à côté de lui. Si tant est qu’il s’adresse vraiment à sa personne. De toute manière il n’était déjà plus là. Laissez un message…
Le cinquantenaire ne savait pas où on l’emmenait, ni pourquoi, et il n’en avait profondément rien à faire. Ses doigts tournaient et retournaient cet anneau invisible, qui se trouvait autrefois autour de cette phalange, devenu unique. Parfois, le brun avait l’impression que les deux manquantes se reformaient au-dessus de son moignon. Seulement, ce n’était qu’une impression. Comme quoi, tout pouvoir a ses limites…
Un frisson le saisi, lorsqu’il crut reconnaître le chemin, dans les mouvements de la route, et ses doigts s’agitèrent nerveusement autour de son nœud de cravate. Au moins, ils l’avaient laissé s’habiller tout seul, cependant l’un des robots avait pris un malin plaisir à réajuster le nœud, au plus près. Il avait le sentiment de suffoquer.
Sers. Sers… Telle une vipère. Autour de sa proie… Elle te pendra ! Et ce soir tu pourras te balancer. Pantin au vent… Epouvantail décharné. Poinçonné de croc, venin brûlant. Jouet se brisant comme un roseau. Entre les mains d’enfants !

Sa prison roulante fini par s’arrêter, puis des doigts claquèrent dans son champ de vision, résonnant sous son crâne dans un échos percutant, pour attirer son attention.
- « Presque à l’heure ! Dommage… Que lança son escorte, d’un ton ouvertement narquois. En route, poster-boy.
Merde… lui qui s’imaginait que la banquette avait fini par l’engloutir, les poils du sol rampants sur ses jambes pour les couvrir entièrement, puis le fondre avec l’intérieur.
- Un, deux… »
Il fut poussé hors du véhicule, son séant arraché à la langue vorace, et tandis que ses paupières se plissaient par reflexe, sous les premiers flashs, le rugissement mécontent d’une bête retentit dans son dos. Furieuse qu’on lui ait volé son dîner.
A travers les lumières blanches, Samson cru reconnaître la silhouette imposante de L’Euphoria Hall, puis ne distingua rien d’autre que l’entrée, sans réellement penser à ce qui l’attendait au-delà.
Les ficelles se tendent et tirent. Hameçons enfoncer dans la commissure des lèvres, étirent un sourire. Et ils tirent encore, pour le figer à l’éternité. Mécanique bien huilée, esprit envolé. Poignée de main échangées et salue poli pour ces gens qu’il connait, à force de les avoir vu, mais dont il ignore toujours qui ils sont.
Marionnette aux fils d’acier. Robot détraqué. Figure en carton. Fantôme… Regarde les. Tu n’existes pas. Tu n’existes plus. Tout autant qu’elle. Tout autant que lui. Tout autant qu’eux. Ils attendent. Ils observent. Nous attendons. Que tu bascules. Que tu t’enfonces. Que tu leur offre un spectacle digne d’intérêt. Sombre. Sombre ! Laisse les fils et les fers acérés te percer. Déchirer ta chair. Fendre tes os. Inutile de la chercher. Elle est partie. Inutile de le chercher. Personne ne viendra. Combien de temps mettras-tu avant de plonger ? Combien de temps ?
- « Un, deux… »
Ses pas traversèrent la foule, tous dans l’attente du début de la première. Existe-t-il vraiment un phare au milieu de l’océan ?



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