La mémoire collective a oublié, avec le temps, à quoi ressemblait la vie d’avant le Wild Cards. Le virus jeté dans l’atmosphère au-dessus de New York 40 ans auparavant, peut-être plus, décima instantanément 90% de la population locale, avant se propager dans le monde entier, provoquant des mutations monstrueuses et dégénératives, et pour quelques chanceux, des capacités surhumaines. Dans un instinct de survie, la petite île d'Harroch s’est complètement isolée du reste du monde pour prévenir la pandémie. Lentement, l’apathie et l’obscurantisme se sont nichés dans l’île, alimentés par un gouvernement dictatorial qui referme sa prise sur une population fragilisée par le virus à coups d'autodafés.

Éternellement coincée dans les années 80, la population locale vit avec les mutants entre les Aces, dotés de capacités hors du commun, les Jokers, atrocement déformés, les Deuces aux capacités moindres, et les Nat, simples mortels dans une harmonie surprenante. Que ce soit dans la grande ville de Dunsmuir dont les néons aveuglants ne parviennent dissimuler la saleté des rues, ou dans les humbles campagnes, et leurs masures de fortune au milieu des champs et du bétail.

Mais si tout semble être aussi organisé que le gouvernement le martèle, pourquoi retrouve-t-on périodiquement des infectés au gré des rues, dans un état végétatif ? Quel est cet étrange prospectus de culte, que l’on retrouve un peu partout sur les pavés des rues ? Et surtout, quelles sont les créatures étranges qui grondent dans les campagnes ?

Quel que soit votre statut à Harroch, votre vie ici n’est régie que par des secrets terrifiants et une menace invisible perpétuelle. Quel sera votre choix ? Tenter d’en faire abstraction pour sauver ce qui reste de votre santé mentale ? Ou plonger corps et âme dans les mystères de l’île et affronter les conséquences de la vérité ?